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Réforme 2025 de la CARPIMKO : Ce qui attend les Auxiliaires Médicaux

14/10/2024

Les auxiliaires médicaux affiliés à la CARPIMKO (Caisse Autonome de Retraite et de Prévoyance des Infirmiers, Masseurs-Kinésithérapeutes, Pédicures-Podologues, Orthophonistes et Orthoptistes) seront confrontés à plusieurs changements importants à partir de 2025. Ces évolutions concernent principalement les prestations liées à l’arrêt de travail, l’invalidité et le décès, avec à la fois des réductions des prestations et quelques améliorations. Faisons le point sur ce qui va changer.

Réduction des prestations en cas d’arrêt de travail

Dès 2025, la majoration pour enfant à charge en cas d’arrêt de travail sera considérablement réduite, passant de 16,63€ par enfant et par jour à 8,06€. Cette diminution pourrait peser sur les familles nombreuses, qui bénéficiaient jusque-là d’un soutien financier plus important en cas d’arrêt prolongé.

En outre, la majoration pour conjoint en cas d’arrêt de travail sera supprimée. C'est une autre aide précieuse qui disparaît, mettant en difficulté les foyers dans lesquels le seul revenu est assuré par l'auxiliaire médical.

Diminution de la durée d’indemnisation pour reprise thérapeutique

La durée pendant laquelle les auxiliaires médicaux peuvent bénéficier d’une indemnisation lors d’une reprise d’activité à des fins thérapeutiques sera également réduite. À partir de 2025, cette durée passera de 9 mois à seulement 3 mois, limitant ainsi le temps pendant lequel les professionnels de santé peuvent reprendre progressivement leur activité avec un soutien financier. Cela pourrait poser problème à ceux qui ont besoin de plus de temps pour retrouver pleinement leur capacité de travail après une longue maladie ou un accident.

Changements dans les rentes d’invalidité

Les rentes d’invalidité restent inchangées en ce qui concerne leur montant de base. Cependant, la majoration pour enfant à charge sera réduite de moitié. Actuellement fixée à 6 048€, cette majoration passera à 3 024€ par enfant dès 2025. Cela représente une réduction significative pour les familles d'auxiliaires médicaux en situation d'invalidité, qui devront faire face à une perte financière plus importante.

Quelques points positifs

Malgré ces modifications défavorables, certaines évolutions apportent néanmoins des aspects positifs pour les affiliés à la CARPIMKO. Depuis le 1er juillet 2024, le partenaire de PACS d’un auxiliaire médical peut désormais bénéficier des prestations en cas de décès, une amélioration qui aligne la protection des partenaires de PACS sur celle des conjoints mariés.

De plus, en 2025, la cotisation invalidité-décès restera stable à 1 022€, sans augmentation prévue. Cette stabilité offre une certaine prévisibilité financière pour les auxiliaires médicaux qui cotisent à ce régime de prévoyance.

Rappel important sur l’invalidité des auxiliaires médicaux

En matière d’invalidité, il est essentiel de noter que la CARPIMKO considère l’invalidité totale uniquement lorsque le taux d'invalidité atteint 100 %. Dans ce cas, l'auxiliaire médical recevra une rente de 20 160 € par an. La majorité des assureurs, eux, considèrent l'invalidité totale dès 66 % d’incapacité.

Entre 66 % et 100 % de taux d'invalidité, la CARPIMKO classe l’affilié en invalidité partielle, réduisant ainsi de moitié la rente annuelle, qui sera alors de 10 080 €. 

Enfin, pour les taux d'invalidité compris entre 0 % et 65 %, aucune prestation n’est versée par la caisse. Cela signifie que beaucoup de professionnels de santé pourraient se retrouver sans soutien financier en cas d'incapacité partielle.

Conclusion

Les évolutions à venir dans les prestations de la CARPIMKO, bien que nécessaires pour des raisons financières, vont rendre la situation plus difficile pour bon nombre d'auxiliaires médicaux, en particulier ceux qui ont des charges familiales. Si certaines améliorations, comme la prise en charge des partenaires de PACS ou la stabilité des cotisations, sont à souligner, les réductions des majorations et la baisse des durées d'indemnisation pourraient créer des difficultés importantes pour de nombreux professionnels de santé.

Il est donc essentiel que les auxiliaires médicaux anticipent ces changements et envisagent, si nécessaire, d’adapter leur contrat de prévoyance afin de combler les lacunes que ces réformes pourraient engendrer.

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