Depuis l’annonce d’une hausse des droits de douane par l’administration Trump, suivie d’un recul temporaire pour permettre des négociations, les marchés financiers mondiaux traversent une période de forte instabilité. Dans ce climat chahuté, de nombreux épargnants s’interrogent : leur épargne est-elle menacée ?
Livret A, assurance vie, actions, or… tous les placements ne réagissent pas de la même manière face aux mouvements des marchés. Tour d’horizon.
Des chutes impressionnantes, suivies de rebonds spectaculaires
Ces derniers jours, les principales places boursières mondiales ont alterné fortes baisses et rebonds marqués. En France, le CAC 40 a perdu 9% et l’EuroStoxx 50 près de 9,5%. Aux États-Unis, le Nasdaq a reculé de 11,3%, le Dow Jones de 8% et le S&P 500 de 10%... avant de rebondir de manière spectaculaire : +12% pour le Nasdaq, +7,8% pour le Dow Jones et +9,5% pour le S&P 500.
Des mouvements qui témoignent d’une volatilité extrême — mais pas inédite — sur les marchés. Dans ce contexte, il est essentiel de ne pas transposer mécaniquement ces fluctuations à l’ensemble de son épargne.
Livret A, assurance vie, actions : qui est exposé ?
Si votre épargne est principalement logée sur des supports sécurisés (Livret A, LDDS, PEL…), vous n’avez aucune raison de vous inquiéter. Ces produits ne sont pas exposés à la Bourse.
En revanche, les titulaires d’assurance vie investie en unités de compte, d’un PEA ou d’un PER composé d’actions ou de fonds exposés aux marchés, verront la valeur de leurs avoirs évoluer à la baisse.
Attention cependant : une moins-value n’est pas une perte tant qu’elle n’est pas réalisée. En d’autres termes, « tant qu’on n’a pas vendu, on n’a pas perdu ».
Face à la baisse, ne pas céder à la panique
La tentation de tout vendre en période de baisse est naturelle, mais c’est souvent une erreur stratégique. La clé d’un investissement réussi repose sur la patience, la diversification et la régularité.
Diversifier entre actions, obligations, immobilier ou or permet d’amortir les chocs. L’or, considéré comme une valeur refuge, est d’ailleurs souvent plébiscité en temps de crise. Les versements programmés permettent quant à eux de profiter des creux de marché pour acheter à meilleur prix et lisser son point d’entrée.
À long terme, les marchés sont historiquement haussiers. Malgré une chute de 22% depuis février 2025, le Nasdaq affiche encore +53% de performance depuis fin 2022.
Maîtriser ses émotions, un enjeu pour l’épargnant
Thomas Perret, fondateur de la plateforme Mon Petit Placement, rappelle : « Lorsque l’envie de tout vendre se fait sentir, il faut souvent faire exactement l’inverse. La chute des cours crée des points d’entrée intéressants. »
Tenter d’anticiper le bon moment pour revenir sur les marchés est une stratégie risquée. Il est préférable de maintenir le cap fixé initialement, surtout dans une optique patrimoniale de long terme. À noter également : tout retrait effectué sur un PEA avant 5 ans entraîne sa clôture. Prudence, donc.
Conclusion
La nervosité actuelle des marchés n’est pas synonyme de catastrophe pour votre épargne, à condition de respecter quelques règles fondamentales : rester calme, diversifier ses placements, et éviter les réactions à chaud. En période d’instabilité, la meilleure décision est souvent… de ne rien changer.
Cet article est à visée informative. Il ne constitue pas un conseil en investissement