Le 30 mai dernier, la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse des Professions Libérales (CNAVPL) a annoncé le lancement d’une réflexion sur les mesures complémentaires nécessaires pour assurer l’équilibre à long terme du régime des indemnités journalières des professions libérales. En cause : un déficit cumulé de près de 165 millions d’euros depuis 2021. Voici un aperçu de la situation actuelle et des pistes envisagées pour remédier à ce problème.
Quels sont vos droits aux indemnités journalières ?
Depuis le 1er juillet 2021, les professionnels libéraux affiliés à la CNAVPL bénéficient d’un dispositif d’indemnités journalières en cas d’arrêt maladie, similaire à celui des autres travailleurs indépendants et salariés. Les principales caractéristiques de ce dispositif sont les suivantes :
Cependant, il est important de noter que seules 4 des 10 caisses de libéraux (CARMF, CARCDSF, CAVEC, CARPIMKO) proposent une couverture après les 90 jours d’incapacité de travail. Les autres caisses n’offrent aucune indemnisation au-delà de cette période.
Quelles pistes de réflexion pour réduire le déficit ?
Face à un déficit persistant (70 millions d’euros en 2021, 30 millions d’euros en 2022, 64 millions d’euros en 2023), la CNAVPL envisage plusieurs pistes pour rééquilibrer le régime des indemnités journalières. L’une des propositions est de rallonger le délai de carence en le passant de 3 à 15 jours.
Cette proposition a suscité de vives réactions de l’Union Nationale des Professions Libérales (UNAPL), qui s’oppose fermement à cette mesure. L'UNAPL estime que cette proposition va à l’encontre de l’objectif initial d’amélioration de la protection sociale des libéraux et appelle à une analyse approfondie avant toute décision.
L'issue de cette réflexion aura sans doute des conséquences sur la protection sociale des professionnels libéraux.