Un projet de décret en cours pourrait transformer les règles du jeu en matière d’aides à l’apprentissage. Les montants des aides, jusque-là attractifs pour les employeurs, devraient être revus à la baisse dès l’entrée en vigueur du texte.
Rappel sur les aides à l’apprentissage actuelles
Les employeurs d’apprentis bénéficient aujourd’hui de deux principales aides :
Ces dispositifs ont contribué à soutenir l’emploi des apprentis, mais la réforme envisagée risque de modifier significativement cet équilibre.
Quels changements avec le projet de décret ?
Une baisse de l’aide unique
Le montant de l’aide unique passerait de 6 000€ à 5 000€, sauf pour les contrats signés avec des personnes reconnues comme travailleurs handicapés, pour lesquelles l’aide resterait à 6 000€.
Une aide exceptionnelle maintenue, mais réduite
L’aide exceptionnelle serait réactivée pour 2025, mais avec une forte diminution des montants :
Les grandes entreprises devront toujours respecter un quota d’alternants dans leur effectif pour bénéficier de l’aide :
Pour les contrats signés avec des travailleurs handicapés, le montant de l’aide exceptionnelle resterait fixé à 6 000€, quel que soit le nombre de salariés dans l’entreprise.
Conditions pour bénéficier des aides
Pour obtenir ces aides, les employeurs devront respecter plusieurs obligations :
Ce qui reste inchangé
Les aides continueront d’être versées mensuellement par l’Agence de services et de paiements (ASP), sans modification sur ce point.
Impact pour les entreprises
Cette réforme s’inscrit dans un contexte de maîtrise des dépenses publiques et pourrait pousser les employeurs, notamment les PME, à repenser leurs politiques d’embauche d’apprentis.