Coupler répartition et capitalisation : une piste pour l'avenir des retraites ?

Face aux défis du financement des retraites, certains plaident pour un système mixte combinant répartition et capitalisation, une idée inspirée de modèles étrangers et de certaines professions en France. Ce système pourrait offrir une réponse équilibrée à la crise des retraites, mais pose aussi des défis.

‍Inspiration : des modèles qui fonctionnent

Le modèle danois est souvent cité comme une référence mondiale. Il combine : 

• Répartition : une pension de base financée par l’impôt, avec un supplément sous conditions de ressources.
• Capitalisation : une retraite complémentaire financée par des cotisations négociées entre partenaires sociaux.

Ce système garantit un niveau de vie élevé avec un taux de pauvreté des retraités de 8%, contre 13% en moyenne dans l’OCDE.

‍Le régime des pharmaciens libéraux en France, avec des réserves de 6 milliards d'euros en 2022, associe :

• Répartition : pension de base et complémentaire financées par un système à points.
• Capitalisation : une retraite supplémentaire basée sur les revenus déclarés.

Ces exemples montrent que les deux systèmes peuvent coexister avec succès.

‍Conditions nécessaires pour un système mixte en France

Un tel dispositif nécessiterait de respecter plusieurs conditions pour éviter les inégalités :

• Garantir une retraite minimum pour les personnes les plus démunies.
• Inclure les travailleurs sans employeur, comme ceux exerçant à domicile.
• Réduire les cotisations patronales pour la retraite de base afin d’éviter une surcharge pour les entreprises.

‍Une opportunité à saisir ?

En France, la retraite par capitalisation existe déjà via des dispositifs comme le PER. Formaliser ce modèle à l’échelle nationale pourrait diversifier les sources de financement et renforcer la durabilité du système de retraite.

Pour ou contre ? L'idée mérite d'être débattue, en s’assurant que l’équité reste au cœur des réformes.