Les entreprises opérant dans certains secteurs spécifiques verront bientôt leur taux de cotisation patronale d’assurance chômage évoluer. Ce dispositif, connu sous le nom de bonus-malus, a été mis en place pour encourager les employeurs à limiter l’usage excessif des contrats courts, tels que les CDD de courte durée et les missions d'intérim.
Sept secteurs d’activité sont directement concernés par cette mesure, qui vise en priorité les domaines où l’utilisation des contrats courts est la plus fréquente. Il s’agit de :
Ces secteurs se distinguent par leur forte propension à recourir aux contrats temporaires, ce qui justifie l’application du bonus-malus pour réguler ces pratiques.
Seules les entreprises de plus de 11 salariés, appartenant aux secteurs d’activité mentionnés et dont le taux de séparation est supérieur à 150%, se voient appliquer le bonus-malus. Le taux de séparation est un indicateur clé, calculé en divisant le nombre de rupture ou de fin de contrat par l’effectif total de l’entreprise. Un taux élevé signale une forte rotation du personnel, justifiant un ajustement de la cotisation.
À partir du 30 août et jusqu’au 6 septembre 2024, l’Urssaf notifiera aux entreprises concernées leur nouveau taux de cotisation applicable pour la période allant du 1er septembre 2024 au 31 août 2025. Ce taux pourra varier en fonction du taux de séparation de l’entreprise par rapport au taux médian de son secteur d’activité.
Le taux de base, rappelons-le, est fixé à 4,05%.