Le débat autour de la prise en charge à 100 % des Affections de Longue Durée (ALD) revient au premier plan. Un rapport récent conjoint de l'Inspection Générale des Finances (IGF) et de l'Inspection Générale des Affaires Sociales (IGAS) relance l'idée d'une réforme de ce dispositif. La hausse des dépenses liées aux ALD pèse lourdement sur le budget de l'Assurance maladie, rendant le système de plus en plus difficile à soutenir financièrement.
Le contexte actuel : Une population croissante sous le statut ALD
Aujourd'hui, environ 13,7 millions de personnes, soit 20 % de la population française, bénéficient du statut ALD. Ce dispositif concerne les personnes atteintes de maladies graves nécessitant des traitements prolongés, tels que le cancer, le diabète ou l’insuffisance cardiaque grave. En 2021, le coût global de cette prise en charge s'élevait à 12,3 milliards d'euros. Le coût moyen par assuré ALD atteint 9 300 € par an, avec un reste à charge de 840 € pour les patients.
Un système sous tension : Vers une réforme nécessaire ?
Le rapport pointe plusieurs problèmes, notamment une gestion jugée peu rigoureuse des dépenses. Avec une projection estimant que d’ici 2030, le nombre de bénéficiaires pourrait atteindre 16 millions, pour un coût de 15 à 16 milliards d'euros, des mesures d’économies sont envisagées pour maintenir le système à flot.
Plusieurs pistes sont proposées pour réaliser des économies dès 2025, parmi lesquelles :
Ces mesures pourraient permettre de générer plusieurs centaines de millions d’euros d’économies.
Une réforme structurelle envisagée
Outre ces économies ponctuelles, le rapport propose également deux scénarios de réforme en profondeur du système ALD :
Les deux types d'ALD : Une prise en charge différenciée
Pour rappel, il existe deux catégories principales d'ALD :